Paris, le 29 juillet 2022
petits déchets abandonnés = grandes conséquences !
GESTES PROPRES LANCE SA NOUVELLE CAMPAGNE
Gestes Propres estime qu’environ 1 million de tonnes de déchets sont abandonnés chaque année en France et évalue à 650 tonnes leur présence sur le littoral, soit 364 kg pour chaque kilomètre de plage ! Petits ou gros déchets, leur impact est tout aussi désastreux sur notre environnement, ce dont les Français sont peu conscients, particulièrement pour les plus petits d’entre eux. C’est en effet ce que montre l’enquête menée par l’IFOP pour Gestes Propres et Citeo[1] : l’abandon des petits déchets tels que les mégots, les capsules ou les chewing-gums, leur semble anecdotique puisqu’ils estiment qu’ils sont peu visibles et qu’ils seront ramassés. Pourtant, certains échappent aux équipes de propreté des communes et peuvent terminer leur parcours dans un milieu naturel, parfois jusqu’à l’océan, et mettre de nombreuses années à se dégrader.
Pour sensibiliser le grand public au sujet, Gestes Propres lance cette campagne avec deux de ses partenaires, l’AMF (Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité) et Citeo (l’éco-organisme en charge du tri des emballages et papiers). Elle se décline en 3 visuels qui seront déployés à partir de cet été en affichage jusqu’à la fin de l’année dans des espaces publics et sur les réseaux sociaux de l’Association, Facebook, Instagram et Twitter : @GestesPropres.
[1] Étude IFOP / Gestes Propres & Citeo 2021.
Gestes Propres cible les petits déchets à partir de cet été
Face à la dangerosité insoupçonnée des petits déchets sur notre biodiversité et nos espaces publics en général, Gestes Propres et ses partenaires ont décidé de passer à l’action dès cet été, moment propice pour une prise de conscience écologique. L’Association s’est concentrée sur trois petits déchets et rappelle, sur le ton de l’humour, que nous sommes tous capables de les jeter dans une poubelle adaptée. Le faible poids de ces petits déchets, un mégot (0,22g), une capsule de bouteille (1,99g) et un chewing-gum (0,97g), est rappelé avec la solution du petit geste qui sauve, évitant de polluer notre environnement pendant de nombreuses années.
Cette puissante campagne sera relayée en affichage dans toute la France en collaboration avec l’Union de la Publicité Extérieure (UPE) et leurs membres mobilisés sur la cause ; mais également sur les réseaux sociaux de l’Association.
Mégots, capsules, chewing-gums… Des petits déchets aux grandes conséquences
Il faut savoir qu’environ 7,7 milliards de mégots sont jetés au sol chaque année en France et qu’un seul mégot peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau.
Ludovic Franceschet, parrain de Gestes Propres et agent de propreté de la ville de Paris souligne : « Le mégot de cigarette, il est composé de plus de 7 000 substances, ça pollue ! Un mégot de cigarette pollue 500 litres d’eau. Imaginez : 5 baignoires ! Ça, il faut arrêter. Il y a tout ce qu’il faut pour mettre le mégot de cigarette dans les poubelles ou dans les cendriers. »
Bon à savoir :
Chaque année, 12% des cigarettes consommées en France sont jetées au sol de manière inappropriée dans l’espace public, ce qui représente 7,7 milliards de mégots. (Source : Alcome). Sur certains sites ou plages touristiques, les mégots constituent environ 40% des déchets retrouvés (Ifremer).
Quant aux capsules de bouteilles, fabriquées à base d’acier, elles peuvent mettre jusqu’à 100 ans à se dégrader alors qu’elles peuvent être recyclées ! De plus, les capsules abandonnées peuvent être dangereuses, elles peuvent blesser, notamment les vacanciers sur la plage ou encore les agents de propreté.
Ludovic Franceschet précise : « La capsule est un objet tranchant, il ne faut pas l’oublier. Quand vous laissez votre capsule à côté de vous, les enfants peuvent tomber dessus, ils peuvent jouer, ils peuvent s’en servir pour se griffer ou pour faire n’importe quoi, même la mettre à la bouche. Donc la seule solution, comme pour les autres déchets, c’est de la mettre à la poubelle ! »
Par ailleurs, certains déchets ne sont pas nécessairement ramassés car trop difficiles à collecter. C’est notamment le cas des chewing-gums, qui mettent environ 5 ans à se décomposer. Ils sont si difficiles à nettoyer et nécessitent un processus tellement gourmand en énergie, en eau et en temps, que les municipalités y renoncent souvent.
Ludovic Franceschet témoigne : « Le chewing-gum, c’est vraiment un désastre. Quand vous passez dans les rues, regardez nos trottoirs. Il y a des taches grises ; ça c’est une personne qui a jeté son chewing-gum. Et le chewing-gum il a été aplati, donc ça veut dire que les gens ont marché dessus. Et pour l’enlever, c’est impossible ! »
Témoignage : « Un petit déchet peut faire de gros dégâts »
Ludovic Franceschet (@ludovicf_off), éboueur-balayeur et ambassadeur de Gestes Propres souligne : « Un petit déchet peut faire de gros dégâts. Mais ça, on ne s’en rend pas compte. Par exemple, quand on ouvre une bouteille, on laisse la capsule tomber par terre sans la ramasser et, quand on a fini sa cigarette, on l’écrase et on laisse le mégot par terre… On ne se rend pas compte de l’impact que ça peut avoir après. Je pense qu’il faut miser énormément sur l’éducation pour toutes les générations, y compris les adultes. Jeter les déchets à la poubelle, c’est le seul barrage qu’on puisse avoir par rapport à cette pollution qui devient ensuite une micropollution invisible à l’œil nu mais dont les animaux pâtissent. »
Ludovic vient de publier sa biographie co-écrite avec Isabelle Millet « Plus tard, tu seras éboueur », éditée chez City Edition, 17,50 €.
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